mardi 22 juin 2010

Un déterminisme... indéterminé !

Avec Internet, nous assistons à un phénomène d'appropriation
des nouvelles technologies par les utilisateurs.

par Annie Laforest

Le déterminisme technologique est aujourd'hui fortement remis en cause par les avancées de la sociologie des techniques. Karl Marx défendait d'ailleurs l'idée que l'évolution technique est un facteur primordial de l'évolution des sociétés. (Wikipédia, 2010) Internet en est un exemple fascinant. À mon humble avis, un changement technologique provoque inévitablement un changement social.

Les usages d’Internet ne sont pas réductibles à l’utilisation des technologies de l’informatique et de l’information, à l’utilisation des techniques de la communication et des télécommunications, au transport et à la distribution de données, sons et images. Les usages majeurs sont et seront des pratiques personnelles, sociales et professionnelles rendues possibles et facilitées par Internet. (Nifle. 2008)

Personne ne peut contredire le fait qu’Internet fait partie d'un phénomène de mutation à l'échelle planétaire. Les technologies s'y multiplient. Les internautes les apprivoisent de façon majoritairement autodidacte et les transforment selon leurs besoins. Une révolution de la technologie par les usages se dévoile sur la toile actuellement.

Nous assistons ici à un phénomène d'appropriation des nouvelles technologies par les utilisateurs. Ils leur donnent même une nouvelle définition, une nouvelle signification, une nouvelle vie. Une vie qui se situe parfois bien au-delà de celle à laquelle ils étaient destinés au moment de leur création.

Le téléphone était d'abord dédié aux personnes malentendantes... Internet était conçu à des fins militaires... Une nouvelle technologie peut changer la face du monde, mais seulement selon ce qu'en feront les usagers en se les appropriant.

Bibliographie
Nifle, Roger. 2008. Les usages d’Internet : éléments d’une théorie des usages et ses conséquences pratiques. Levide poches. [En ligne] URL : http://www.paperblog.fr/1404227/les-usages-d-internet-elements-d-une-theorie-des-usages-et-ses-consequences-pratiques/. Consulté le 21 juin 2010.

Wikipédia. 2010. Déterminisme technologique. [En ligne] URL : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9terminisme_technologique. Consulté le 21 juin 2010.

lundi 21 juin 2010

Au nom de quelle liberté ?

Nathalie Blanchard soutient s'être fait couper ses prestations de maladie
longue durée après que son assureur, Manuvie, soit tombé sur des images d'elle,
publiées sur Facebook. Elle considère qu'il s'agit d'une intrusion dans sa vie privée
et que quelques photos, où on la voit souriante, ne peuvent justifier
de lui enlever sa seule source de revenus. - Photo: Alain Dion, La Voix de l'Est

par Annie Laforest

Internet permet à tous les individus de s’afficher publiquement, totalement et librement. Chaque individu peut se définir et s’afficher sur un espace virtuel dont il est le seul maître à bord. Il publie son identité virtuelle et la rend accessible à tous. Et sans trop savoir pourquoi, il y étale son intimité, il y affiche des informations personnelles et il décide à un moment ou à un autre, de s’étendre à tous les réseaux. La popularité des réseaux sociaux laisse croire que ces utilisateurs ne comprennent pas encore que tout ce qui est publié sur Internet l’est de façon permanente et qu’en plus d’en perdre les droits, elle devient de notoriété publique. Cette traçabilité qu’il laisse de lui-même dans cet univers virtuel a et aura inévitablement des conséquences dont personne ne connaît l’ampleur à ce jour. Qui aurait le gout de laisser trainer son ADN partout où il passé et de laisser les autres le récupérer et le réutiliser sans autorisation?

« L’identité numérique d’un individu est composée de données formelles (coordonnées, certificats…) et informelles (commentaires, notes, billets, photos…). Toutes ces bribes d’information composent une identité numérique plus globale qui caractérise un individu, sa personnalité, son entourage et ses habitudes. Ces petits bouts d’identité fonctionnent comme des gènes : ils composent l’ADN numérique d’un individu. » (Cavazza. 2007)

Au nom de la liberté, doit-on tout permettre sur Internet? Ceci est une bien grande question, mais disons qu’actuellement, il semble que tout le monde se permet à peu près tout… sans réellement réfléchir aux implications que cela pourrait avoir dans le futur… « Le jour où, au sein de l’État, chaque fonctionnaire qui détient une parcelle de la puissance publique pourrait tout savoir de chaque homme, de chaque famille, de chaque entreprise, ne voit-on pas à quels risques l’administré serait exposé ? » (Bernard Tricot, Rapport de la Commission informatique et libertés, 1975.) (Lakel, Amar. 2007.) Qu’adviendra-t-il de ces jeunes qui aujourd’hui dévoilent à la planète entière l’ampleur de leur expérience d’adolescence ?

Une identité particulière possède une valeur sans égal dans la relation de pouvoir que l’on peut établir avec un individu : l’identité personnelle. Une identité qui relie une somme d’informations à une vie biologique unique, et ce, de façon indiscutable. (Lakel, Amar. 2007.)

Mais il y a tous ceux qui sous une identité frauduleuse, abusent et utilisent les plus naïfs de ce monde. Il y a ces pédophiles qui en ont fait leur terrain de prédilection. Et il y a ces compagnies peu scrupuleuses qui épient votre vie privée pour l’utiliser à leur avantage... et récupérer leur mise. Rappelons-nous l’histoire de cette femme qui s’est fait couper ses prestations de maladie longue durée après que son assureur ait consulté sa page Facebook et découvert les secrets de sa vie privée?

En effet, Nathalie Blanchard soutient s'être fait couper ses prestations de maladie longue durée après que son assureur, Manuvie, soit tombé sur des images d'elle, publiées sur Facebook. Elle considère qu'il s'agit d'une intrusion dans sa vie privée et que quelques photos, où on la voit souriante, ne peuvent justifier de lui enlever sa seule source de revenus. (Fortier-Gauthier, Étienne. 2009) Y a-t-il réellement eu invasion de sa vie privée alors qu’elle l’a « librement » étalée sur son réseau social préféré?

Doit-on règlementer l’identité virtuelle? À quel endroit commence la liberté de l’un et où se termine la liberté de l’autre? Et où commencent et finissent les frontières? Doit-on établir des limites et si tel était le cas, quelles seraient les limites de l’acceptable? Il devient facile d’imaginer un pouvoir inquisitorial s’installer et régir un univers d’information et de connaissances. Cela me rappelle le livre de Georges Orwell, 1984, et je frémis juste à y penser…

Quelles lois, quelles règles et quelles frontières peuvent bien régir cet univers virtuel? D'un côté, il y a cette grande majorité d’individus qui se l’approprie sans réfléchir aux conséquences que cela pourrait bien avoir ultérieurement dans leur vie. Ces acteurs publics créent les conditions mêmes de leur propre infraction pendant que de l’autre côté, l’on réfléchit à la façon d’imposer les règles et les limites d’un univers libre et déréglementé… C’est bien compliqué tout cela. Pour le moment ma règle d’or : Suivre ma conscience!

Bibliographie

Cavazza, Fred. 2006. Qu'est-ce que l'identité numérique? [En ligne] URL : http://www.fredcavazza.net/2006/10/22/qu-est-ce-que-l-identite-numerique/ Consulté le 18 juin 2010

Fortier-Gauthier, Étienne. 2009. Son assureur la surveille sur Facebook: « Je vais me battre ». La Voix de l’Est. [En ligne] URL : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/200911/23/01-924153-son-assureur-la-surveille-sur-facebook-je-vais-me-battre.php. Consulté le 19 juin 2010.

Lakel, Amar. 2007. Interconnexion et identités électroniques : Vers un système de fichiers répartis. (English). Conference Papers -- International Communication Association. Annual Meeting, p1-1.

dimanche 20 juin 2010

L’iPad, une technologie révolutionnaire

Le iPad est une nouvelle technologie qui pourrait transformer
l'univers des communications publiques.


Objet : Contrepied de http://italkbylorry.blogspot.com/ (Blogue de Lorry Marcoux)

par Annie Laforest
Après avoir pris connaissance du miniessai de Lorry Marcoux publié le dimanche 30 mai dernier, une chose évidente a retenu mon attention. L’auteure de ce texte semble confondre technologie et technique. Il est vrai que l’iPad s’inscrit parmi les nouvelles technologies qui risquent de révolutionner complètement l’univers des communications publiques, mais les raisons pour lesquelles cela pourrait se produire ne sont pas dues aux raisons qu’elle avance à mon avis.


Les raisons qu’elle apporte sont réductrices et seraient autant applicables à l’utilisation d’un téléphone intelligent ou d’un ordinateur portable. Dans son essai, nous pouvons lire que l’iPad permet d’alimenter le web 2.0 en temps réel, mais surtout à partir de n’importe où… qu’il facilite la tâche des professionnels des communications publiques par la taille de l’écran qui facilite la lecture et la pénétration des courriels… qu’il permet de commenter des événements en direct de n’importe où… qu’il constitue une formidable innovation pour toute organisation qui souhaite utiliser les médias sociaux ou se rallier à la blogosphère… qu’il est un très bon outil pour tout relationniste qui doit interagir sur le web 2.0 et garder un œil sur ce qui s’y passe… mais toutes ces raisons peuvent s’appliquer à l’utilisation d’un téléphone intelligent ou à un ordinateur portable.

Ce qui me surprend davantage est de lire que le iPad « se révèle un très bon outil pour tout relationniste qui doit interagir sur le web 2.0 e
t garder un œil sur ce qui s’y passe. » (Marcoux. 2010) Bien d’autres technologies permettent aux relationnistes et aux communicateurs d’interagir et de demeurer informé cependant, cela ne différencie en rien le iPad ces autres technologies à ce niveau.

À mon avis, ce qui pourrait différencier le iPad des autres technologies existantes actuellement c’est la façon dont il pourrait transformer les communications publiques par sa pénétration dans le milieu de l’édition papier. Comme Simon Dumenco le mentionne dans son article « Just How Much Saving of the Media Does the IPad Need to Do, Actually ?», le iPad pourrait être vu comme le sauveur des médias écrits particulièrement des journaux et des magazines. (Dumenco. 2010)

Nicolas Gary propose même que « l'iPad semble destiné à chambouler le marché des lecteurs ebook, mais surtout, il va l'aider à grandir — vraisemblablement en ramenant des personnes à la lecture. Parce que l'outil représente une convergence complète, et une plateforme globale, réunissant véritablement tous les besoins, même ceux qui n'existent pas encore, des consommateurs... » (Gary. 2010) Si les adolescents se sont éloignés de la lecture, je crois aussi qu’il est fort probable qu’ils s’y ramènent, car l’Ipad sollicitera tout leur sens ce qui les motivera à poursuivre leur démarche intellectuelle. De façon différente bien sûr. Mais non moins bonne.

Comme le précise Michel Lévy-Provençal, directeur du studio multimédia de France 24, « Nous sommes face à un objet nouveau, qui n’est
ni un ordinateur ni un téléphone ». (France 24. 2010) Il va même beaucoup plus loin en écrivant : « C’est une fenêtre vers un monde qui s’hybride et se cybernétise de plus en plus. Cette ouverture laisse envisager la possibilité d’un monde de "réalité augmentée", dans lequel on ne serait plus "sur" Internet, mais "dans" Internet. Au lieu d’être connecté uniquement devant son ordinateur, on le sera bientôt tous en permanence, chez soi, mais aussi en se baladant. Le prestigieux institut de recherche américain du MIT travaille d’ailleurs sur un projet qui va dans ce sens : il tente de développer un outil qui permettrait de projeter des images non plus sur un écran, mais dans le monde réel. » (France 24. 2010)

« Nous sommes face à un objet nouveau,
qui n’est
ni un ordinateur ni un téléphone.
C’est une fenêtre vers un monde qui s’hybride et se cybernétise de plus en plus.»
Michel Lévy-Provençal, directeur du studio multimédia de France 24.
Pour visionner la vidéo, cliquez ici


J’adopte entièrement ces points de vue. Le iPad permettra d’aller bien au-delà de la téléphonie ou des ordinateurs tels qu’on les conçoit aujourd’hui. Il créera peut-être même un pont entre l’univers du papier et celui du virtuel.


Des avantages qui ouvrent une nouvelle voie
Le confort qu’offre cette nouvelle technologie devrait permettre à l’usager d‘accroître le temps de consultation de l’information. À tout le moins, c’est ce qu’espèrent les éditeurs et propriétaires de magazines et de journaux qui voient leur marché et leur profitabilité descendre en flèche actuellement. En effet, certaines études ont démontré que l’utilisateur dépense la moitié moins de temps lorsqu’il consulte un magazine sur son PC. (Moses, Lucia. 2010)

Le fait que le iPad soit facile à transporter permettrait aussi d’accroître la fréquence de lecture, car l’information est plus facilement « transportable ». Selon une étude menée par Zinio, cette nouvelle accessibilité accroit la quantité des consultations aussi bien que le temps alloué à la consultation du contenu : « Readers also are accessing their digital magazines more often on the iPad than on the PC, according to Jeanniey Mullen, global evp and CMO, Zinio.» (Moses, Lucia. 2010)

« On lit manifestement trois fois plus de journaux et magazines quand on possède un iPad. Un constat révolutionnaire, estime Paul Carton, analyste pour ChangeWave, qui lit dans le marc de café comme les autres, mais voit des implications à long terme pour la presse qui sont importantes. Les comportements de lecture sur iPad, sont les suivants : 50 % l'utilisent pour lire des journaux; 38 % pour lire des magazines. À mettre en relation avec ce que les possesseurs d'un lecteur ebook répondent. » (Gary. 2010)


Parce que cette nouvelle technologie donne l’accès à du contenu plus riche, plus diversifié, beaucoup plus accessible et disponible de façon différente, son implantation dans l’univers des communications devrait laisser des traces importantes. Il transformera aussi très certainement la profession.
Le journaliste donnera plus de références virtuelles et prendre pour habitude de mettre en lien les diverses informations qu’il rendra disponible. Il transformera peut-être même sa façon rédiger son contenu, cherchant à stimuler davantage les cinq sens.

J’ai eu le plaisir dernièrement de feuilleter les pages du Time Magazine sur cette nouvelle tablette d’Apple. Je me suis surprise à poser mon index sur mes lèvres pour tourner la page… Cette page publicitaire présentant une nouvelle automobile me permettait de faire pivoter l’image sur elle-même et de la transformer en trois dimensions pour que je puisse mieux saisir toute la beauté de ce nouveau modèle. Une vidéo en annexe me permettait de visionner l’intérieur du véhicule et on m’offrait la possibilité de retracer le concessionnaire le plus près de l’endroit où je me situais.


Cela n’aura plus de fin… Faire signer une pétition en ligne, par des lecteurs répertoriés par mots-clés ou tout simplement « taguer » selon le contenu qu’ils consultent, car c’est bien de cela que l’on parle lorsqu’il est question de Web 3.0.


De nouvelles applications
Les nouvelles applications qui seront développées deviendront nécessairement une valeur ajoutée pour cet outil. Par exemple, les relationnistes ou les publicitaires auraient avantage à développer des applications qui leur permettraient de mesurer le temps consacré à la consultation de leur annonce ou de leur contenu, la géolocalisation des consommateurs et lecteurs, le nombre de clics généré par une promotion ou une mobilisation publique, le nombre de téléchargements d’un dossier effectués, voire même suivre le nombre de transferts d’un fichier suivant une première publication. J’arrête l’énumération ici, mais je terminerai en précisant que plus il deviendra possible de développer des applications permettant de mesurer la rétroaction (feedback) ou d’accroître l’interactivité avec l’auditoire, plus cet outil transformera le portrait du communicateur et des communications publiques.

Voici un exemple concret : France 24 a développé une application pour être présente sur l’iPad dès sa sortie. Entièrement gratuite et disponible en trois langues, français, anglais, et arabe, elle catalyse l’intégralité des contenus écrits et vidéos de la chaîne. Il est également possible de regarder l’antenne en direct en mode plein écran.*

On a par ailleurs développé un nouvel outil, une carte du monde sur laquelle sont localisés tous les contenus de France 24. L’utilisateur peut ainsi consulter les articles ou les vidéos qui traitent de l’actualité de sa région du monde. (France 24. 2010)


Si le iPad gagne son pari et offre plus et mieux que ce qu’offrent les magazines, les journaux et les livres papier, il nourrira notre curiosité intellectuelle et tous en tireront profit. Mais il décloisonnera encore plus les propriétés intellectuelles. Les bibliothèques virtuelles verront leurs rayons exploser. Les auteurs et les éditeurs foisonneront de par toutes les frontières. Le contrôle de l’information sera encore plus difficile à gérer, car la technologie sera de plus en plus accessible et séduisante. Chose certaine, les utilisateurs seront comblés. Et au-delà de cet univers numérique renouvelé, l’environnement sera respecté. Voilà une technologie qui transformera la face du monde!

BIBLIOGRAPHIE
Dumenco, Simon. 2010. JUST HOW MUCH SAVING OF THE MEDIA DOES THE IPAD NEED TO DO, ACTUALLY? Advertising Age, Communication & Mass Media Complete, 4/5/2010, Vol. 81, Edition 14. Consulté le 19 juin 2010.

France 24. 2010. L’Ipad, "une fenêtre vers un monde qui s’hybride et se cybernétise de plus en plus". 05/04/2010 . URL : http://www.france24.com/fr/20100405-ipad-fenetre-monde-hybride-cybernetise-apple-steve-jobs-applications-france-24. Consulté le 19 juin 2010

Gary. Nicolas. 2010. Journaux, magazines, livres : on veut lire sur iPad. URL : http://www.actualitte.com/actualite/19153-lecture-retour-ipad-presse-ebook.htm. Consulté le 19 juin 2010.

Marcoux, Lorry. 2010. IPad. URL : http://italkbylorry.blogspot.com/. Consulté le 18 juin 2010.

Moses, Lucia. 2010. Publishers: Time Spent Up for iPad Mag Users. MediaWeek. Database: Communication & Mass Media Complete. 6/7/2010, Vol. 20 Issue 23, p4-6, 2p. Consulté le 20 juin 2010.


vendredi 18 juin 2010

Blogue et publicité : certaines règles à respecter


Créer un publireportage vidéo et le diffuser sur Youtube
pour annoncer le lancement de votre nouveau produit
révolutionnaire est devenu chose courante.

Par Annie Laforest

Les nouvelles technologies offrent, par le biais du Web 2.0, une panoplie de moyens et de ressources promotionnelles nouvelles. Créer un publireportage vidéo et le diffuser sur Youtube pour annoncer le lancement de votre nouveau « Sham Wow» révolutionnaire; (YouTube. 2010) Ouvrir votre chaîne radio pour supporter le lancement de votre nouvelle communauté virtuelle; (BlogTalkRadio. 2010) Mettre sur pied une campagne publicitaire textuelle grâce à Google Adwords ; (Adwords. 2010) Publier des communiqués de presse par l’intermédiaire de sites de partage de contenu ou utiliser des forums pur témoigner… La liste est longue, mais parmi toutes ces possibilités, le blogue est une technologie intéressante à évaluer pour les entreprises et les marques de commerce.

En effet, l’utilisation des blogues à des fins publicitaires ou promotionnelles peut être une excellente stratégie de visibilité et de mise en marché. Cependant, ce moyen doit être manipulé judicieusement, car il peut se transformer en anguille ou en savon et vous filer rapidement entre les mains si vous n’y accordez pas toute l’importance qu’il requiert. Il deviendra alors difficile à saisir et à maîtriser si vous ne respectez pas les règles de base qui sous-tendent l’utilisation de cette nouvelle technologie. Tout ce qui y est publié pourrait être retenu et utilisé contre vous à un moment ou à un autre. À l’inverse, les blogues pourront aussi vous propulser, ou à tout le moins, vous maintenir sous votre bonne étoile.

Dans son livre « Blogueur d’entreprise », Nonnenmacher résume bien les règles d’usage d’un blogue. « Si vous créez un blogue que vous désignez clairement comme tel, sachez que vous créez auprès de vos visiteurs l’attente que ce blogue respecte l’esprit et les valeurs désormais attachés à cette forme de communication, à savoir : l’authenticité, la transparence, l’ouverture, la spontanéité, la réactivité et une certaine humilité sans lesquelles les échanges ne peuvent pas se faire naturellement et, surtout, qui font la différence entre un blogue et un énième site institutionnel, publicitaire ou marketing. » (Nonnenmacher. 2006)

Il est donc indispensable de montrer en toute honnêteté qui vous êtes à l’internaute avec qui vous êtes en relation (ou l’entreprise que vous représentez). Car il s’agit bien de cela. Tout est question de relation sur le Web 2.0. Autrement dit, il est important de préciser et de peaufiner le profil du blogueur et/ou de l’entreprise, de définir et de préciser la ligne éditoriale du blogue, d’afficher ouvertement ses couleurs, de prendre position le temps venu et même d’avouer et de reconnaître ses mauvais coups aussi bien que ses meilleurs. Proposez des pistes de solutions ou demandez que l’on vous en propose. Si cela vous rebute, n’utilisez pas le pouvoir qu’offrent ces nouvelles technologies, car leurs réseaux pourraient bien vous utiliser…

Si vous acceptez les règles qu’impose le Web social actuellement, vous pourrez alors proposer à l'internaute de construire avec vous votre projet, projet qui pourrait aussi devenir le sien. Rappelez-vous que ce phénomène est tentaculaire… Les relations que vous nouerez seront multidirectionnelles et interactives : il n’y aura plus de notion de hiérarchie ou de jeux de pouvoir. Un dialogue d’égal à égal se mettra en place, un échange de point de vue se profilera naturellement. En adoptant cette attitude, vous motiverez l’internaute à vous suivre et cette interactivité franche et honnête supportera votre démarche publicitaire. Votre crédibilité y gagnera tout autant.

Le 25 juin 2008, l’entreprise Kodak a créé un forum sur son blogue
la photo numérique et à inviter ses inconditionnels à les rejoindre
et à échanger avec Olivier Claude, directeur général pour la France.

Le 25 juin 2008, l’entreprise Kodak a créé un forum sur son blogue la photo numérique et à inviter ses inconditionnels à les rejoindre et à échanger avec Olivier Claude, directeur général pour la France. (Kodak. 2010) Le blogue étant par essence un espace vivant et évolutif, l’entreprise a invité les utilisateurs à leur poster toutes remarques ou suggestions, bonnes ou mauvaises. Depuis ce temps, elle répond aux questions des clients et si problèmes il y a, elle tente de trouver des solutions en collaboration avec les utilisateurs du produit. Ce comportement positif et responsable de la part de l’entreprise a permis en grande partie à Kodak de traverser le virage de l’argentique au numérique. Une fois cette proximité installée auprès des consommateurs, comme Kodak a su le faire, l’internaute viendra de lui-même à vos rendez-vous et il aura le plaisir de se connecter, de le dire et de le faire savoir : votre projet peu formalisé au début prendra forme progressivement. Le buzz se mettra en marche naturellement et sans artifice particulier.

Lorsque la relation avec l’internaute sera véritablement vivante et réciproque, alors votre clientèle sera conquise!

BIBLIOGRAPHIE

BlogTalkRadio. 2010. Conversation Papillon. URL : http://www.blogtalkradio.com/conversationpapillon. Consulté le 15 juin 2010.

Kodak. 2010. Les interviews du Lab : Pourquoi un « Blog Kodak » ? http://kodakcreativelabs.wordpress.com/2008/07/07/les-interviews-du-lab-pourquoi-un-blog-kodak/. Consulté le 15 juin 2010.

Nonnenmacher, François. 2006. Paris. Blogueur d’entreprise. Éditions d’Organisation. p. 155

YouTube. 2010. Sham Wow...the LOW BUDGET informercial. URL : http://www.youtube.com/watch?v=Ns4mnmNBk1Y&feature=related. Consulté le 14 juin 2010.

lundi 7 juin 2010

Culture en péril

En 2008, le gouvernement conservateur canadien multiplie les gestes à l’encontre des artistes et de la culture. Le ministre du Patrimoine, James Moore, en rajoute en déclarant que dorénavant la culture doit être au service de la politique, au service de l’unité canadienne.

À la lumière de cette attitude inquiétante de la part du ministre Moore, et du gouvernement Harper, un regroupement d’artistes citoyens commence à craindre que seuls les projets cadrant dans l’idéologie et les valeurs conservatrices soient désormais considérés et par le fait même, subventionnés.

Ces artistes jugeant que la minorité francophone du Canada ne doit pas rentrer dans le rang décident de prendre actions et de réaliser une vidéo dénonciatrice des pratiques douteuses du gouvernement canadien. Leur message est clair : les artistes québécois ont réellement besoin de ces programmes et considèrent qu’il est impératif de les remettre en place le plus rapidement possible.

Michel Rivard, Stéphane Rousseau et Benoît Brière, des artistes québécois bien connus, ont uni leurs efforts pour produire cette vidéo illustrant jusqu’où pourrait mener un gouvernement conservateur majoritaire dans le domaine de la culture, vidéo qui sera déposée sur YouTube le 18 septembre 2008. (Rivard, Michel. 2008.) Dans ce document on voit un artiste, Michel Rivard, qui se présente devant un jury anglophone pour tenter d’obtenir une subvention afin de faire connaître ses chansons à l’extérieur du pays. Malheureusement, la communication entre les anglophones et l’artiste francophone est à son plus bas niveau.

En date du 7 juin 2010, elle aura été visionnée 695 625 fois et reprise sur plusieurs blogues ou sites Internet par des individus supportant (ou non) la cause des artistes.
Ce geste posé par ces artistes citoyens aura eu pour effet la prise de position sur le Web de plusieurs autres citoyens, regroupements ou journalistes professionnels. La page web du blogueur Marc Gauthier « Culture en péril avec Michel Rivard, Benoit Brière et Stéphane Rousseau » (Gauthier, Marc. 2008) ou le billet « Clip de Rivard et cie… Clip anonyme? » du journaliste Alain Brunet (Brunet, Alain. 2008) illustre bien le phénomène. Cet exercice de relation publique fut extrêmement efficace et a suscité de nombreuses réactions dans les médias traditionnels.

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Bibliographie

Brunet, Alain. 2008. Clip de Rivard et cie… Clip anonyme?
22 septembre 2008. En ligne. URL : http://blogues.cyberpresse.ca/brunet/2008/09/22/clip-de-rivard-et-cie-clip-anonyme/. Consulté le 7 juin 2010.

Gauthier, Marc. 2008. Culture en péril avec Michel Rivard, Benoit Brière et Stéphane Rousseau. En ligne. URL : http://www.marcgauthier.com/blog/2008/09/20/culture-en-peril-avec-michel-rivard-benoit-briere-et-stephane-rousseau/. Consulté le 7 juin 2010.

Rivard, Michel. 2008. Culture en péril. En ligne. URL : http://www.youtube.com/watch?v=UrATQeLLKX0. Consulté le 7 juin 2010.

dimanche 6 juin 2010

Chacun a droit à son histoire

par Annie Laforest



Internet bouleverse l’univers des communications et remet en question les pratiques des médias traditionnels. Je dirais même que depuis la venue du Web 2.0, la profession journalistique doit être vue comme une profession en transition ou en mutation. Tout citoyen peut devenir journaliste et par le pullulement des nouveaux médias, peut trouver un auditoire réceptif à son message.

Je ne cherche pas l’événement qui me fournirait l’occasion de sortir mon cellulaire et de capturer « LA » photo ou « LES » images qui pourraient faire le tour de la Terre, mais je suis heureuse que d’autres le fassent librement.

Aujourd’hui, tout le monde peut s’exprimer ou reporter la nouvelle sans égard à son statut, à son style d’écriture, souvent sans respecter les principes de factualité ou d’objectivité. Mais au-delà de ces accrocs aux conventions, cette presse libre nous offre un autre regard sur le monde. Un regard libre et nécessaire!

«Si entre 1830 et la fin du XIXe siècle, une conception non partisane et strictement factuelle de l’information a progressivement gagné en légitimité, le “reportage objectif” n’est pas pour autant devenu la norme dominante du journalisme aux États-Unis. Schudson montre bien qu’au début du XXe siècle, contrairement à beaucoup d’idées reçues, le principe de la narration — le fait de “raconter une belle histoire” — était supérieur à celui de la factualité — “donner les faits” et seulement les faits. Ainsi, désireux de “raconter des histoires”, les journalistes se montraient moins enclins à restituer sommairement les faits qu’à les interpréter à leur manière en élaborant un style d’écriture personnel susceptible de plaire au plus grand nombre. » (Estienne, Yannick. 2007.)

Sur Internet, chacun peut « raconter son histoire », la réécrire, la filmer et la diffuser de la façon qu’il juge la plus adéquate. Chacun y va de son commentaire. Il est vrai que cette libéralisation de l’information peut donner lieu à certains débats sur la place publique, de par la façon dont le contenu est repris et diffusé, de par le respect des règles, usages et procédures à respecter.

Cet article que j’ai consulté dernièrement sur Cent Papiers, le journal citoyen du Québec pour la francophonie, en est un exemple. Le blogueur Allain Jules y publie un texte intitulé « Assaut d’Israël : conséquences et inconséquences » dans lequel il a repiqué des photos et une vidéo provenant de SkyNews, un média multiplateforme réputé. Ce contenu est réutilisé sur son blogue personnel (Jules, Allain. 2010) et la vidéo est re-publiée sur sa page YouTube (Jules, Allain. 2010), sans autorisation apparente ni lien quelconque vers la source. Il y a certes lieu de se questionner sur la forme, mais selon moi, ce genre d’information doit se démultiplier.

Ce genre de démarche m’amène cependant à me demander si le journalisme tel qu’on le connaît aura toujours sa place dans le fait divers et dans la couverture de l’actualité. Et si les médias tels qu’on les connaissait avant le Web 2.0 peuvent continuer à occuper la même place qu’ils occupaient auparavant.

Interrogé le 2 juin 2010 lors de la conférence All Things Digital, en Californie, Steve Jobs a affirmé d’entrée de jeu que les médias jouent un rôle important pour la société. « Une de mes croyances est que toute démocratie dépend d’une presse en santé, a dit Steve Jobs. Je ne veux pas que nous devenions un pays de blogueurs. Nous avons besoin du contenu éditorial plus que jamais. » (Munger, Michel. 2010)

Quoi qu’il en soit, tous ces changements peuvent apporter une valeur ajoutée à l’univers des communications et à la profession journalistique. Le journalisme citoyen se base sur l’information de proximité en se concentrant sur des faits ignorés par les médias existants ou délaissés par les institutions locales. (Élien, Rachelle. Délice, Frantz. 2008) À mon avis, toute source d’information est valable lorsqu’elle suscite le dialogue et inspire la réflexion.

--Bibliographie

Élien, Rachelle; Délice, Frantz. 2008. Vers un journalisme citoyen en Haïti. Media Development. Vol.55 Issue 2, p.21-26.

Estienne, Yannick. 2007. « Le travail de journaliste Web ». Le journalisme après Internet. Paris: L'Harmattan. Coll. Communication et Civilisation, pp. 167-185.

Jules, Allain. 2010. «Assaut d’Israël: conséquences et inconséquences». 1 juin 2010. En ligne. URL : http://www.centpapiers.com/assaut-d%E2%80%99israel-consequences-et-inconsequences/14758/. Consulté le 04/06/2010.

Jules, Allain. 2010. MASSACRE ISRAÉLIEN. 31 mai 2010. En ligne . URL : http://www.youtube.com/user/allainjules. Consulté le 04/06/2010.

Munger, Michel. 2010. Steve Jobs défend les médias traditionnels. 03/06/2010. En ligne. URL : http://www.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2010/06/20100603-091355.html. Consulté le 04/06/2010.

dimanche 30 mai 2010

Le téléphone intelligent au service de la culture

par Annie Laforest

L'homme a parfois tendance à occulter le fait que l’introduction d’une technologie nouvelle peut bouleverser en profondeur nos sociétés. Une des innovations technologiques qui est au cœur de ce processus actuel de transformation est la venue du téléphone intelligent. Bien plus que de nous permettre de communiquer, ce petit appareil nous ouvre à tous les réseaux. Et l’univers culturel n’y échappe pas. Comme l’écrit Pascal Lardellier, « la culture, qui n'est pas pure abstraction, est faite d'idées matérialisées. Les oeuvres prennent toujours une forme concrète, tributaire des inventions d'une époque. À ce titre, les évolutions techniques entraînent souvent d'importantes révolutions culturelles.» (Lardellier, Pascal. 2006.)

Les évolutions techniques entraînent souvent
d'importantes révolutions culturelles.

D’écran en écran, nous dérivons vers une communication renouvelée qui se déploie dans un mode de vie différent. De l’écran du téléviseur, nous sommes passés à celui de l’ordinateur pour aboutir à l’écran miniaturisé d’un téléphone intelligent qui tient dans la paume de notre main. On appelle même ce dernier le « troisième écran ». (Frieden, Robert. 2009)

Ce téléphone portable (aussi appelé Smartphone ou ordiphone) intègre les fonctions d'un ordinateur de poche. Il permet la navigation web, l'enregistrement d'informations, la gestion des emails, la lecture des vidéos et l'installation de programmes. (Dicodunet. 2010.) Sur Wikipédia, on peut lire que le téléphone intelligent « est un téléphone mobile disposant aussi des fonctions d'un PDA. Il peut aussi fournir les fonctionnalités d'agenda/calendrier, de navigation web, de consultation de courrier électronique, de messagerie instantanée, de GPS, etc. »(Wikipédia. 2010) Cet ordinateur miniature possède de multiples fonctionnalités multimédias (appareil photo, lecteur MP3, player vidéo) et l’accès à haut débit mobile. Il permet aussi l’installation d’applications additionnelles. Ces « apps » comme on les appelle, peuvent être développées par le fabricant, par l'opérateur, mais aussi par n'importe quel autre éditeur de logiciel ou individu qui en verrait l’utilité dans son domaine d’activité. De ce fait, un communicateur aguerri ou encore un responsable touristique ou culturel trouvera sûrement dans ces nouvelles applications, des fonctions ou utilités qui pourraient vite se transformer en une valeur ajoutée dans sa stratégie communicationnelle.

Revoir sa façon de faire

Avec ce type d’appareil, n’importe quel quidam peut se transformer en redoutable « correspondant sur le terrain » qui a le pouvoir de reporter la nouvelle, de pousser « son » message vers le récepteur de « son » choix. La quantité astronomique de personnes qui utiliseront cette technologie dans l’avenir obligera certaines directions ou autorités à décloisonner leurs règles, j’en suis fortement convaincue. Dans son article scientifique, « Lock Down on the Third Screen: How Wireless Carriers Evade Regulation of Their Video Services », Robert Frieden utilise d’ailleurs une judicieuse métaphore pour qualifier le pouvoir qui se cache derrière ce troisième écran. Il le compare, et résume son utilisation à celle d’un simple couteau suisse.

Wireless handsets have begun to function more like mobile computers providing consumers a third screen alternative to televisions and larger desktop and laptop computers. […] The Wireless third screen has the potential to offer users mobile access to everything the Internet can provide […] Wireless handsets have become an electronic Swiss Army knife capable of exploiting ICE convergence and easily toggling between first, second, and third generation Wireless functions. […] the Wireless handset can switch between legacy functions and new features that can convert the handset into a mobile computer terminal, television set, and platform for access to most multimedia content. (Frieden, Robert. 2009. 1-5.)

Mais comment un si petit appareil peut remplacer et réunir plusieurs technologies et services dans le creux d'une seule main? L’expérience de M. Ward relatée dans un article du Wall Street Journal le démontre bien.

On his frequent business trips to Asia and Europe, Mr. Ward usually leaves the laptop behind in his hotel room. During visits with customers and manufacturing partners, he uses his iPhone to check his email, visit Web sites and tap into his company's accounting, shipping and customer-relationship-management records through an online service offered by NetSuite Inc. of San Mateo, Calif. When he's on planes, he watches episodes of "Lost" and "The Office" on the iPhone's 3.5-inch display, rarely cracking his MacBook Air anymore to watch DVDs -- a big plus in economy-class seating. (Wingfield, Nick. 2008.)

D’où l’on soit et où l’on va, nous sommes connectés en permanence et réceptifs à tout message. Imaginons maintenant que monsieur Ward, qui est un adepte du marketing internet, décide de participer à un colloque qui se tient au Québec sur le sujet. Durant le vol qui le mène à Montréal, il sort son téléphone pour découvrir le portrait des spécialistes qu’il entendra. Il découvre Michelle Blanc, blogueuse réputée du Québec, et décide d’en savoir davantage à son sujet. Il s’inscrit donc à son blogue et à son Twitter bien entendu. Il arrive à destination à 16 h et se dirige vers son hôtel, hôtel qu’il avait choisi et réservé par Internet, il en va de soi…

Michelle Blanc, de son côté, assiste à la première du spectacle Totem du Cirque du Soleil. Fascinée par la beauté de ce qu’elle voit, elle sort son iPhone et décide de prendre quelques images et vidéos qu’elle expédie virtuellement à ses fans.

Monsieur Ward, qui débarque à Montréal pour la première fois et qui ne sait trop quoi faire des deux prochaines soirées, reçoit sur son Smartphone ces commentaires de Michelle :

Premier message de Michelle Blanc qui commente en direct
le spectacle Totem du Cirque du Soleil sur Twitter.

Vous pouvez suivre les échanges en cliquant sur les liens ci-dessous.

(Blanc, Michelle. 2010.)

Le show Totem du Cirque du Soleil va débuter = wouhouhou
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13036568565
1iere portion de Totem http://twitpic.com/1j7sr1
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13036947373
3e portion de #Totem http://twitpic.com/1j7v51
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037418225
4e portion de #totem http://twitpic.com/1j7wbl
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037637415
Les asiatiques sur monocycles a#totem sont trop cute et bonne
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037890554
Photo #totem jonglerie http://twitpic.com/1j816o
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13038580180
Photo jonglerie 2 #totem http://twitpic.com/1j83vz
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13039113614
Acrobates #totem http://twitpic.com/1j856q
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13039371430
Entracte de #totem et jusqu’à présent : WOW quel spectacle et la foule qui grippe sur le CH en même temps
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13041472685
Les clowns #totem http://twitpic.com/1j8il2
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13041953968
Show son Lumière jonglerie #totem http://twitpic.com/1j8np7
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13042891422
Que dire de #totem? Lepage les artistes costumes éclairage musique scenographie tout etait parfait et merveilleux
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13045455291

Monsieur Ward reçoit aussi des extraits vidéo transmis par le iPhone de madame Blanc.

Extrait vidéo du spectacle Totem du Cirque du Soleil,
pris par Michelle Blanc avec son iPhone, lors de la conférence de presse.
Pour visionner la vidéo, cliquez sur ce lien :

http://www.dailymotion.com/video/xcw1z5_cirque-du-soleil-totem-extrait-du-s_creation#from=embed?start=2


Grâce à cette technologie, monsieur Ward a découvert et suivi en direct l’évolution d’un spectacle qu’il ne connaissait pas et qui, selon les commentaires qu’il en tire, vaut vraiment le déplacement. Sans hésitation, il prend son téléphone, recherche la billetterie en ligne qui lui permettra d’acheter son billet et de réserver son fauteuil pour le lendemain.

Permettre ou non l’utilisation de téléphones intelligents durant les spectacles?

Comme je le mentionnais un peu plus haut, l’ampleur que prend cette nouvelle technologie transformera notre façon de faire et obligera sans doute la modification de certaines règles. Par exemple, l’interdiction de filmer ou d’utiliser son téléphone lors de prestations culturelles. Devrait-on permettre ou non l’utilisation de téléphones intelligents durant les spectacles? (Blanc, Michelle. 2010. http://www.michelleblanc.com/category/web-mobile/) Je crois que oui, tout comme le suggère Michelle Blanc, blogueuse professionnelle dont je reconnais tout particulièrement le travail de défrichage et d’éducation qu’elle effectue plus précisément en matière de Web 2.0.

Le téléphone au service de la culture et du tourisme

L’industrie touristique a déjà emboité le pas en ce qui concerne l’utilisation du téléphone intelligent pour mousser ses activités et faciliter la découverte de leur territoire par les utilisateurs de cette technologie. La Normandie a vu son industrie touristique recevoir un coup de pouce à ce niveau avec une toute nouvelle application développée pour être utilisée de concert avec les téléphones intelligents du type iPhone ou Blackberry. (Canoé. 2010.) Imaginez si en plus, on permettait aux consommateurs de commenter en direct leur découverte. Ou si, à tout le moins, l’industrie développait ses propres applications, plus restrictives peut-être, mais qui augmenterait encore plus la visibilité et le travail de ses artisans. Ce serait sûrement une formule gagnante!

Une application sur votre téléphone intelligent
vous guidera à travers la Normandie.
Pour l'obtenir, allez à cette adresse :
http://www.seine-maritime-tourisme.mobi/

Accompagnons l'effet «millenials» !


Les entreprises et les professionnels de la communication n’ont d’autres choix que de s’adapter à la génération « millenials », celle qui désigne la génération Y ou numérique, des individus nés entre 1980 et 1990, car selon une étude récente réalisée par Symantec sur 200 responsables technologiques en entreprise […] près d’un « millénial » sur deux communique avec ses collègues par messagerie instantanée, contre moins d’un sur quatre parmi les professionnels plus âgés. (Mailhes, Laetitia. 2008)

Déjà que la génération montante privilégie cet outil technologique dans ces communications, elle le fera encore plus avec toutes les applications qui s’y ajoutent au fil des jours. Dans le journal Le Devoir du 31 décembre 2009 on pouvait lire un article qui titrait : « L'“app”, application pour téléphone intelligent » : Un objet « dématérialisé » qui modifie la façon de communiquer, de s'informer, de travailler, de jouer, de cuisiner... (Deglise, Fabien. 2009)

À la mi-décembre, soit près d'un an et demi après son ouverture dans les univers virtuels, l'AppStore, le magasin en ligne du géant américain de l'informatique et artisan hégémonique de cette prolifération d'applications en format mobile, a franchi en effet la barre des 115 000 applications mises à la disposition des accros du portable. Il n'en existait que 500 à son ouverture.

Le rythme est effréné. Désormais, les 30 millions de consommateurs qui fréquentent ces lieux — c'est quatre fois la population du Québec — s'exposent à près de 8000 nouveaux programmes chaque mois, au-delà de 260 par jour. Des « apps » qui cherchent à s'immiscer dans toutes les strates de la culture (jeux, diffusion de films, visite de musée, écoute de la télé, lecture du dernier bouquin à la mode ou du quotidien du coin), mais aussi de l'activité humaine (socialisation en ligne, gestion d'équipement à distance, appel d'un taxi). (Deglise, Fabien. 2009)

Bien plus que l’outil ou la technologie dont il est question dans cet essai, nous devons en plus envisager toutes les potentialités qui paveront les nouvelles autoroutes de l’information grâce aux diverses applications qui découleront de cette technologie et à l’usage qu’en feront les utilisateurs.

Qu’on le veuille ou non, le téléphone intelligent nous ouvre à de nouvelles avenues et l’autorisation de son utilisation dans les salles de spectacle ou dans certains événements culturels devrait être considérée. Reste à voir s’il monopolisera notre quotidien par la surcharge informationnelle qu’il générera, mais une chose est d’ores et déjà évidente, il participe à la transformation de l’univers des communications publiques à un point tel que nous voyons poindre un nouveau paradigme à l’horizon.

BIBLIOGRAPHIE

Blanc, Michelle. 2010. Cirque du Soleil, première et médias sociaux. [En Ligne] http://www.michelleblanc.com/2010/04/29/cirque-du-soleil-premiere-medias-sociaux/. Consulté le 29 mai 2010.

Blanc, Michelle. 2010. Permettre ou non l’utilisation de téléphones intelligents durant les spectacles? [En Ligne] http://www.michelleblanc.com/category/web-mobile/. Consulté le 29 mai 2010.

Canoé. 2010. Application GPS. La Normandie facilement avec un téléphone intelligent. Canoe.ca. 22/03/2010 [En Ligne] http://www.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2010/03/20100322-150111.html. Consulté le 29 mai 2010.

Deglise, Fabien. 2009. L'« app », application pour téléphone intelligent. Journal Le Devoir. [En Ligne] http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/280292/l-app-application-pour-telephone-intelligent. Consulté le 28 mai 2010.

Dicodunet. 2010. Téléphone intelligent – Smartphone. [En Ligne]. http://www.dicodunet.com/definitions/multimedia/telephone-intelligent.htm Consulté le 29 mai 2010.

Frieden, Robert. 2009. Lock Down on the Third Screen: How Wireless Carriers Evade Regulation of Their Video Services. Conference Papers – International Communication Association. Communication & Mass Media Complete. p1-34 (En ligne) http://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&db=ufh&AN=45286928&lang=fr&site=ehost-live. Consulté le 28 mai 2010.

Lardellier, Pascal. 2006. Le pouce et la souris: enquête sur la culture numérique des ados. Paris : Fayard, pp. 37-50.

Mailhes, Laetitia. 2008. « La génération numérique transforme l'entreprise ». Les Échos.fr. [En Ligne]. URL: http://www.lesechos.fr/management/actu/4743233.htm. Consulté le 29 mai 2010.

Wikipédia. 2010. [En Ligne] http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9phone_intelligent. Consulté le 28 mai 2010.

Wingfield, Nick. 2008. Time to Leave the Laptop Behind. The Wall Street Journal. Oct. 27, 2008; [En Ligne] http://online.wsj.com/article/SB122477763884262815.html. Consulté le 29 mai 2010.

vendredi 28 mai 2010

Faut-il avoir une confiance absolue envers Wikipédia?

par Annie Laforest

Wikipédia est une encyclopédie libre, disponible sur le web et écrite par les internautes, qui suscite un débat sur la fiabilité de son contenu. Dans le cadre d’une enquête intitulée « La révolution Wikipédia, les encyclopédies vont-elles mourir ? », un groupe d’étudiants français du master de journalisme de Sciences-Po s’est posé cette question et a testé notamment la fiabilité et la réactivité de l’encyclopédie. « Les étudiants en ont notamment conclu que Wikipédia « doit être un outil parmi d’autres, qui ne doit pas supplanter les autres outils d’accès à la connaissance ». (Aguila, Nicolas. 2007)

Wikipédia s’est d’ailleurs résignée en 2005 « à instituer de plus en plus de définitions ‹ protégées ›, c'est-à-dire des pages où toute nouvelle modification doit désormais être approuvée par un arbitre - une sorte de rédacteur en chef, en somme. » (Lapointe, Pascal et Josée Nadia Drouin. 2007)

En 2006, j’ai personnellement utilisé cette encyclopédie en ligne à titre de contributeur sans avoir lu au préalable les règles et conditions d’utilisation. Le texte que j’avais proposé à l’époque fut refusé, car jugé promotionnel.

J’ai donc rapidement compris que toute contribution (ajout de définition ou de texte) qui est ajoutée par un utilisateur, et qui est considérée comme trop subjective ou publicitaire par Wikipédia, sera rapidement rejetée.

Malheureusement, ces principes d’utilisation ne semblent pas toujours uniformes et respectés dans leur intégralité. Je me demande aujourd’hui si ces règles et conditions sont appliquées de façon équivalente pour tous les types de contributeurs. Il semblerait bien que non, car certains utilisateurs corporatifs parviennent à publier du contenu promotionnel de manière à accroître leur visibilité sur ce site. Voici un extrait d’un article publié sur le blogue « Books » qui le démontre bien :

(…) Dans l'article anglais consacré à la malaria, le chapitre « Rapid antigen tests » (tests antigène rapide) s'ouvre par cette publicité directe : « OptiMAL-IT détecte rapidement falciparum jusqu'au niveau de 0,01% de parasitémie et son absence jusqu'au niveau de 0,1 % ».

Partie intégrante de l'article de Wikipédia (qui se flatte de respecter la « neutralité de point de vue »), cette publicité gratuite est donc diffusée auprès des 55 millions de visiteurs de la version anglaise de « l'encyclopédie libre ». (Books. 2010)

Malgré cela, Wikipédia demeure à mon avis, une encyclopédie en ligne fiable qui se démarque par la quantité, la variété et la qualité des informations qu’on y retrouve. Mais je lève ici un drapeau jaune sur son utilisation : Wikipédia est un site Web où n'importe qui peut modifier un texte, le corriger, le réduire ou y ajouter des chapitres. C’est aussi un site où un rédacteur en chef, sur une base subjective, peut refuser ou exiger une modification au contenu ajouté. Il est donc sage de demeurer vigilant quant à son utilisation. À mon avis, il est avantageux de la consulter d’office lorsque nous effectuons un travail de recherche sérieux, mais il demeure aussi impératif de valider, de corriger ou de bonifier les informations recueillies.

BIBLIOGRAPHIE

Aguila, Nicolas. 2007. « Wikipédia est-il fiable ? ». Tom’s Guide. En ligne. URL: http://www.infos-du-net.com/actualite/11150-fiabilite-wikipedia.html. Consulté le 28/06/2010.

Books. 2010. De la publicité dans un article de Wikipédia sur le paludisme. En ligne. URL : http://www.rue89.com/books/2010/02/15/de-la-publicite-dans-un-article-de-wikipedia-sur-le-paludisme-138632. Consulté le 28/06/2010.

Lapointe, Pascal et Josée Nadia Drouin. 2007. « Le cas Wikipédia ». in Science, on blogue! Le nouveau monde d'Internet. Québec: Éditions MultiMonde, pp. 93-99

vendredi 8 janvier 2010

Comment changer le récit de votre vie... et créer la vie de vos rêves!

Une expérience de transformation personnelle et professionnelle dirigée par Coach Davender Gupta de l'Institut Visioneering.

VISION 2010
Quatre sessions de formation (webinaires vidéo/audio) de 90 minutes chacune et beaucoup plus pour démarrer l'année et rester fidèle à ses résolutions !


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Si vous aviez accès à un compte de banque de 500 000 dollars ou euros, que ferez-vous? Une nouvelle année, c'est comme avoir accès à une réserve contenant plus de 500 000 minutes, avec la seule condition que chaque jour il y en a 1440 qui disparaissent. Si vous jetez un regard sur l'année qui vient de terminer, qu'auriez-vous voulu faire de différent avec vos minutes? De mieux?

L'atelier Vision 2010 vise à vous donner le contrôle pour conserver ce que vous aimez et changer ce que vous voulez dans votre situation actuelle, pour faire en sorte que votre vie s'aligne mieux avec qui vous êtes vraiment.

VISIONNEZ LA VIDÉO UN PEU PLUS BAS

Ces ateliers s'adressent à tous ceux et celles qui veulent faire changer leur réalité dès maintenant. Que ce soit dans votre projet d'affaires, votre carrière, votre santé, votre situation financière ou dans tout autre sphère de votre vie, les principes que vous allez apprendre et appliquer vous serviront chaque jour dans votre quête à créer une expérience de vie qui exprime tout votre potentiel.

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en participant à l'atelier Vision 2010!


AGENDA

Format: Quatre sessions de formation (webinaires vidéo/audio) de 90 minutes chacune:

Session 1: Votre vision

Pour changer vos résultats, il faut savoir clairement quels résultats changer :

• Exprimez votre définition du "succès"
• Décrivez une vision de la "vie idéale", en alignment avec vos valeurs et vos passions
• Identifiez ce qui fonctionne pour vous maintenant, et ce que vous voulez changer
• Comprendre vos motivations pour passer à l'action
• Choisir un thème pour l'année comme fil conducteur pour les changements que vous désirez

Session 2: Votre environnement

Votre environnement c'est l'ensemble des situations tangibles et intangibles qui vous entoure. Plus votre environnement vibre en harmonie avec votre vision, plus que vous aurez les moyens de créer ce que vous désirez.

• Identifiez les points forts de votre environnement
• Éliminez les éléments que vous retiennent
• Déterminer les éléments que vous voulez améliorer
• Mettre en place un système de veille pour rester en contrôle de son environnement au lieu de se faire contrôler par son environnement

Session 3: Vos actions

Votre réalité est le résultat de vos actions quotidiens. Plus vos actions sont alignement avec votre vision, plus vite que vous avancerez vers ce que vous désirez.

• Identifiez les objectifs, les balises et les actions nécessaires pour créer les résultats visés
• Comprendre la structure d'un "projet" et définir votre projet
• Développer des rituels quotidiens pour faire avancer votre progrès
• Établir un système de veille pour mesurer le progrès

Session 4: Votre plan

Faites le lien entre votre vision, votre environnement et vos actions, pour créer un plan d'action d'une seule page que vous pourrez utiliser tout au long de l'année pour vous garder orienté vers les résultats qui sont importants pour vous.

• Votre plan de succès
• Votre plan d'une page
• Célébration de vos progrès jusqu'à maintenant

STRUCTURE

Vision 2010 est une activité offerte en version webinaire - donc vous pouvez participer du confort de chez-vous. La session complète comprend plus de neuf heures de soutien sur une période de sept semaines:

• Un total de neuf heures de formation et coaching, dont
• Quatre sessions de 90 minutes
• Trois sessions de coaching de groupe de 60 minutes chacun

• Des envois courriel entre les sessions avec des idées, des exercices et de ressources pour vous aider dans votre progrès

• Cahier électronique (e-book) pour chaque session, que vous pouvez télécharger, imprimer, compléter et conserver comme un plan de succès pour votre année

• Accès aux enregistrements des sessions

• Possibilité de suivi individuel (frais supplémentaires)

INVESTISSEMENT

Votre investissement de temps:

• Formations et coaching (format webinaire) - 1.5 heures/semaine
• Exercices - 30 minutes par jour (2-3 heures par semaine)
• Actions à propos de votre propre projet - une heure par jour

Votre investissement financier:

• Simple inscription au forfait abonné mensuel de Conversation Papillon - 9,95$ (8€) le premier mois et 29,95$ (22€) les mois suivants - pour avoir accès au programme en totalité, sans frais supplémetaires ainsi qu'au suivi de coaching de groupe

(À noter que cet atelier-coaching est offert au prix de 199$ + taxes pour les non-membres de Conversation Papillon)

Votre retour sur investissement:

Un changement mesurable dans vos résultats en alignement avec votre thème. Plus que vous investissez d'effort dans le processus, plus que vous allez voir des résultats!

DATES

Session 1: mardi 19 janvier 19h-20h30 (heure de Québec)
Session 2: mardi 2 février 19h-20h30 (heure de Québec)
Session 3: mardi 16 février 19h-20h30 (heure de Québec)
Session 4: mardi 2 mars 19h-20h30 (heure de Québec)

Sessions de coaching de groupe:
trois jeudis: 28 janvier, 11-28 février 14h30-15h30 (heure de Québec)

Nombre de participants minimum: dix

Pour seulement 9,95$ (8€) le premier mois et 29,95$ (22€) les mois suivants, Conversation Papillon vous permet de suivre les webinaires/coaching offert par Davender Gupta mais aussi, de participer à toutes les autres activités inscrites au programme et ce, sans frais supplémentaires. INSCRIVEZ-VOUS À LA LISTE DÈS MAINTENANT.

http://conversationpapillon.com